Article de presse 05/02/19
La Voix du Nord édition de Calais
Calais Plus de cinq cents manifestants dans les rues du centre-ville
Ce mardi, les syndicats appelaient à une large mobilisation pour une grève motivée par deux revendications principales : un meilleur pouvoir d’achat et une plus grande justice fiscale. À Calais, une manifestation est partie vers 10 h 15 de la place du théâtre.
I. H. (Avec L. P.) | 05/02/2019
Le cortège s’est élancé vers 10 h 15, encadré par la police. Photo Johan Ben Azzouz - VDNPQR
Ce mardi matin, dès 9 heures, suite à l’appel de l’union locale CGT et FO, avec SUD, FSU et le PCF, des manifestants se sont rassemblés place du théâtre à Calais. Dans un communiqué de presse, les syndicats appellent à défendre une hausse des salaires, une réforme fiscale, la suppression des aides fiscales aux entreprises et le respect de la liberté de manifester. Au départ, c’est la CGT qui a lancé un appel à la grève nationale, touchant tous les services publics, plaidant pour 24 heures d’arrêt de travail. Un appel relayé par d’autres syndicats et repris par une partie du mouvement des Gilets jaunes.
Les manifestants calaisiens, qui étaient entre 500 et 600, ont été rejoints par des enseignants, mobilisés contre les fermetures de classe et pour une hausse de leur salaire. Avant le départ de la manifestation, deux écoles étaient déjà présentes place du théâtre : l’école Archimède et l’école Balzac, toutes deux concernées par des fermetures de classe. Des mamans et des enfants portent un t-shirt blanc, sur lequel il est écrit « Touche pas à mon école ».
« On dit qu’il faut de petits effectifs pour assurer la réussite des élèves, mais on ferme une classe, ce qui entraînera une hausse des effectifs dans les autres classes. Où est l’égalité des chances ? »
Catherine Parisseaux, de SUD territoriaux, est venue dénoncer une fermeture de classe maternelle à Marck, où elle travaille pour la garderie et la cantine : « C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu ! C’est une honte ! Je me bats pour eux, mais aussi pour les postes d’ATSEM. »
Le cortège s’est élancé vers 10 h 15 pour remonter le boulevard Jacquard, encadré par la police.
« Il faut arrêter de tout nous enlever. Tout augmente mais nos salaires ne bougent pas. »
Laurent Gérard, docker syndiqué à FO, dit être « venu pour dénoncer l’ambiance générale en France. On veut casser le modèle social français à coups de rabotage et de fermeture des services publics ». Même son de cloche pour Jean-Yves Diclou, syndiqué CGT, qui travaille dans le bâtiment : « Il faut arrêter de tout nous enlever. Tout augmente mais nos salaires ne bougent pas », explique ce dunkerquois, venu avec des amis calaisiens.
Les intermittents du spectacle sont aussi présents. Benjamin et Anaïs, croix blanche sur leur blouson, expliquent : « On est là pour se battre pour le régime des intermittents, que le gouvernement est en train de réformer. Il a été changé il y a peu de temps. On a déjà fait des économies et on doit encore en faire. À un moment, stop ! »
Le cortège est arrivé à 10 h 30 devant l’hôtel de ville.
Quelques fumigènes ont été sortis. Dans le cortège, une banderole « Syndicats et Gilets jaunes ensemble pour nos revendications ». « C’est l’union sacrée, on est tous ensemble ! », confirme l’un des Gilets jaunes qui prend part à la manifestation.
Vers 11 heures, les manifestants se sont brièvement arrêtés devant l’école Esplanade, où était affichée une banderole « Non à la fermeture des classes ». Ils sont ensuite arrivés devant la sous-préfecture, où plusieurs prises de paroles des syndicalistes se sont succédées, pour dénoncer la politique du gouvernement et la répression des manifestants ces dernières semaines. Des Gilets jaunes se sont aussi exprimés, appelant les différends mouvements de colère à rester unis.
Une assemblée générale devait se tenir à 14 h 30 à la Bourse du travail, sur le thème des fermetures de classes, qui seront actées définitivement vendredi après-midi.
Catégorie : - Le SnudiFO en actions-2018-2019
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