L'accès à la Hors Classe
Promotion à la Hors Classe : Comment ça marche ? Pour être promouvable à la Hors Classe, il faut avoir dépassé la 2ème année de l’échelon 9 de la classe normale. |
1. l’appréciation : Excellent : 120 pts - Très satisfaisant : 100 pts - Satisfaisant : 80 pts - A consolider : 60 pts ;
2. la durée dans la plage d’appel : de 0 à 120 points selon l’ancienneté (voir tableau ci-dessous)
Chaque année, fin juin/début juillet, départementalement, est publié un tableau d’avancement. Celui-ci s’organise avec comme premier critère le nombre de points puis comme second critère l’ancienneté dans le corps des PE.
Puis, toujours départementalement, un pourcentage de promus parmi les promouvables est décidé. (16,9% des 2746 PE promouvables dans le Pas-de-Calais en 2020) (15,1% des 2400 en 2019)
En 2020 ce sont 465 collègues avec 170 et 150 points de barème (avec une ancienneté dans le corps des PE de 12 ans minimum pour le barème 150) qui ont été promus. (en 2019, c'était 390 collègues avec 170 et 160 points de barème)
La « hors classe » pas encore pour tous !
Dans le texte de PPCR instauré en 2016, on peut lire :« Le principe selon lequel chaque fonctionnaire doit pouvoir dérouler une carrière complète sur au moins deux grades, dans toutes les catégories, sera mis en œuvre et servira à la fixation des taux d’avancement. » Mais la DGAFP a annoncé peu après que ce n’était qu’une possibilité.
Force est de constater, 4 ans après sa mise en place, que des collègues partent encore en retraite sans avoir atteint la HC. Le taux d’avancement que revendiquait le SnudiFO et enfin fixé en 2020 à 16,9% comme dans les autres corps de l'EN pour les PE ne le permet pas encore. (15,7% en 2019)
Le Snudi-FO revendique que tous les personnels doivent accéder à la hors classe.
Encore une fois l’arbitraire est de mise !
A l’instar des « boost » du 6ème et 8ème, l’appréciation du DASEN a un poids prépondérant.
On se rend compte que, pour une même cohorte, une appréciation supérieure favorise un accès à la Hors Classe d’1 à 2 ans plus rapide sur l’appréciation juste en-dessous. De 3 à 4 ans sur une appréciation encore moindre.
Mais la punition est double, car avec ce système, les collègues n’ayant pas eu l’appréciation Excellent verront de nombreux collègues des cohortes suivantes les doubler dans le tableau d’avancement grâce à une appréciation supérieure. Quant à l’appréciation à consolider, elle repousse aux calendes grecques l’accès à la HC.
Ah non, elle est triple ! Avec PPCR les appréciations sont gravées dans le marbre et ne peuvent pas être révisées !
Le SnudiFO revendique l’abrogation de PPCR en faveur d’un système de promotion basé essentiellement sur l’AGS.
Le scandale des appréciations sans rendez-vous !
A l’application du reclassement sur la grille PPCR en 2017, tous les collègues ayant dépassé la 2ème année du 9ème échelon de la classe normale se sont vus attribués une appréciation adverbiale par le DASEN sur proposition des IEN.
Tous sans rendez-vous de carrière et sans même parfois connaitre leur IEN !
Des collègues ayant des carrières exemplaires et qui, avec l’ancien système, allaient passer en HC cette année-là, ont vu leur promotion repoussée d’une à plusieurs années. D’autres ont profité d’un effet d’aubaine et ont atteint la hors classe de manière anticipée.
Dans les textes de PPCR, ces appréciations arbitraires et contingentées (20% exc. / 40% TS et le reste Satisf. ou à cons.) sont définitives et non révisables. Alors que depuis ces pourcentages ont été abandonnés.
On a expliqué à cette première cohorte que l'appréciation "Satisfaisant" était une évaluation positive. Mais depuis l'administration considère que cette appréciation signifie que les collègues ainsi évalués fournissent un travail qui est perfectible !
Pour la cohorte 2020 : 33% Exc., 56% Très Sat., 10% Sat.
Pour le SnudiFO c’est inadmissible, cette injustice doit être réparée !
C’est pourquoi nous revendiquons la possibilité de révision.
Ex-instits : la double peine !
Pour les ex-instits, au barème arbitraire de PPCR s’ajoute dans notre département « le deuxième effet Kiss Cool »puisqu’en cas de barème équivalent, c’est l’ancienneté dans le corps des PE et non pas l’AGS qui départage les collègues.
De nombreux PE « de souche », avec des carrières plus courtes les coiffent au poteau lors des promotions.
C’est injuste et intolérable.
Dans la cohorte 2020, il fallait atteindre un barème de 150 minimum pour être promu. Pour départager les collègues à ce barème, c'est l'ancienneté dans le corps des PE qui est retenu (il fallait cette année avoir passé 12 ans dans le corps des PE).
75 collègues ex-instits déjà punis par l'appréciation contingentée ayant atteint ce barème de 150 n'ont pas été promu car leur ancienneté en tant qu'instituteur n'est pas comptée.
Des collègues avec près de 40 de carrière sont lésés et voient des jeunes collègues jusqu'à 20 ans plus jeunes qu'eux accéder à la hors classe !! Pour le SnudiFO62 c'est inacceptable !!!
Le SnudiFO62 revendique que, comme dans d'autres académies, l’AGS soit prise en compte pour départager les collègues à barème équivalent.
La fin des CAPD : la fin d'un fonctionnement démocratique !
A partir de 2021, les délégués du personnel n'auront plus accès aux données concernant les procédures des promotions ! Tout sera fait dans l'opacité des bureaux de la DSDEN et cela sans aucun contrôle des syndicats.
C'est à PPCR contre lequel avait voté le SnudiFO et sa fédération (à la différence du SNUIPP-FSU et de l'UNSA) que l'on doit toutes ces injustices de traitement dans les promotions.
Mais c'est aussi PPCR qui a préfiguré dans son axe 3 la disparition des CAPD en annonçant « la simplification des instances représentatives du personnel » que l'on en arrive là.
De la simplification à la suppression, il n'y avait qu'un pas, allègrement franchi par le Ministre Dussopt et sa loi de transformation de la Fonction Publique. Le SNUDI-FO et sa Confédération exigent toujours le rétablissement de cette instance indispensable au fonctionnement démocratique et transparent de notre institution et l'abandon de cette loi.
Catégorie : - Carrière
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