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Déclaration Snudi-FO CAPD 26/03/2015

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Monsieur l’Inspecteur d’Académie, mesdames et messieurs les représentants à la commission administrative paritaire départementale,


Lors des réunions syndicales, nous aimerions pouvoir annoncer aux collègues de
bonnes nouvelles en ce qui concerne les conditions de travail. Ce n'est toujours pas le cas et depuis
des années nous nous faisons messagers de mauvaises nouvelles.
Les règles du mouvement ont été rejetées par toutes les organisations syndicales. S'y ajoutent
le temps de décharge laminé pour les directeurs en REP et REP+, l'extension des obligations des
Titulaires Départementaux qui devront intervenir sur les bassins limitrophes au le temps d'ouverture
du serveur « mouvement » des plus courts et d'un report du même mouvement pour des raisons
électorales.
Voilà notre École inféodée à la fois aux restrictions budgétaires drastiques et au calendrier
politique qui ne la concerne pas, ou ne devrait pas.
D'autre part, notre notation devrait selon les dernières annonces, être établie au regard d'un
référentiel de compétences multiples et variables. Ces compétences sont passées de 10 à 19 entre
2013 et 2014 et on peut se demander à juste titre jusqu'où cela pourrait aller.
La multiplication des compétences permettra toujours de nous mettre en défaut... Ce sera
encore un sujet de plus à s'approprier pour tous les collègues, en sus des PAI, PPRE, PAP, PedT,
PPRE-passerelle et le chronophage m@gistère.
Le tout pour un salaire stagnant.
A Force Ouvrière, nous nous souvenons que la multiplication des compétences exigées des
personnels et l'inflation des tâches est une expérience qui a déjà été conduite à dessein chez Orange,
par exemple, avec les conséquences que l'on connaît pour les personnels.
Pourtant, l'adjectif le plus usité à l'heure actuelle est « bienveillant ». École bienveillante,
enseignants bienveillants...Nul d'entre nous n'est pourtant indifférent, ou malveillant. L'implication
sans faille de l'écrasante majorité des enseignants de ce département auprès des élèves ne le laissait
pas supposer, qu'il faille à ce point insister.
Nous prenons acte de cette volonté de bienveillance, qui pourrait la dénier, et nous formons le
souhait que les personnels n'en soient pas exclus. Car pour l'heure, nous sommes plutôt désignés
comme responsables, certains politiques et médias en attestent : de l'illettrisme, de la dyscalculie,
des mauvaises évaluations PISA et, c'est nouveau, de la défaite de la laïcité. Par des petits
renoncements auxquels nous aurions consenti, tout en grévant le budget de l’État.
Or, ce ne sont pas les enseignants qui déciment le Service Public depuis des années :
éducation, justice, services sociaux. On a créé du vide : la nature en a horreur. On sait qui s'adresse
aujourd'hui aux jeunes pour combler ce vide. Notre leitmotiv des dernières élections
professionnelles est de plus en plus prégnant : il n'y a pas de République sans Service Public. Or, le
Pacte de Responsabilité détricote le maillage du Service Public.
C'est pourquoi nous demandons la création de tous les postes nécessaires (classes,
remplaçants, RASED …) et l'ouverture immédiate de la liste complémentaire pour pourvoir tous les
postes de remplaçants vacants.
A ce propos, Monsieur l'Inspecteur d'Académie nous avait indiqué un déficit de 24
enseignants dans le département et, selon les dernières informations, il n’y aurait eu que 19
recrutements de contractuels. Ces collègues, pourtant inscrits en liste complémentaire, perdent le
bénéfice du concours en raison du refus de les recruter comme stagiaires, ce qui est proprement
scandaleux : le SNUDI-FO le dénonce avec force. Nous aimerions donc connaître les raisons pour
lesquelles le recrutement n’a pas été réalisé à hauteur des besoins contrairement à ce qui avait été
initialement annoncé.
A tous ceux qui mettent en accusation l’École et ses personnels, le SNUDI-FO répond que
l’École n'a pas failli : elle fait avec les moyens qui lui sont alloués.
Non, l’École et ses enseignants n'ont pas renoncé aux valeurs de laïcité et de la République,
Une et Indivisible, Laïque et Sociale. Nous demandons l'abandon de la réforme territoriale et
l’abrogation des décrets Peillon-Hamon sur les rythmes scolaires qui désorganisent l’école et créent
l'inégalité des personnels et des élèves au sein de la République.
L’École et ses personnels sont aujourd’hui les victimes du pacte de Responsabilité et de la
politique d’austérité : familles paupérisées, parents sans emploi, classes surchargées, moyens de
remplacement insuffisants, formation lacunaire, rythmes incohérents, inféodation aux politiques
budgétaires, déclin de l'ASH, enseignants subissant de nouvelles pressions de la part d'élus, pour le
coup pas toujours « bienveillants »…
C'est, entre autres, sur ces constats alarmants tant pour les personnels que pour les élèves et
leurs familles que nous appelons tous les personnels à participer à la grève nationale
interprofessionnelle décidée par FO, la FSU, la CGT et SUD pour le jeudi 9 avril.
Merci de votre attention.


Date de création : 29/03/2015 14:22
Catégorie : Commissions - CAPD-2014-2015
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