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L'inFO du 62

Un geste militant : faites tourner cette lettre d'info, notre liste de diffusion académique est en cours d'actualisation !

Injonctions, contrôle et télétravail : mise au point.

Alors que les déclarations du Ministre appellent à « une totale confiance et bienveillance », les injonctions et tentatives de contrôle obsessionnel pleuvent en dehors du tout cadre réglementaire et sanitaire.

Un petit rappel des règles concernant le télé-travail et la liberté pédagogique s'impose.

  • notre télé-travail échappe à tout cadre réglementaireRappelons que le décret n° 2016-151 du 11 février 2016 fixe les modalités et les conditions de mise en œuvre du télétravail dans la Fonction publique. Ces textes indiquent que doivent être respectés notamment le volontariat de l’agent, la fourniture de matériel, l’organisation du travail.

Nous n'avons jamais été équipés de matériel de téléphonie ou informatique, ni reçu de prime pour ce faire, rien ne nous oblige à posséder un pc, une connexion internet ni même un téléphone.

Sur le temps de travail, rappelons qu’on ne peut exiger des PE, comme on l’a lu, qu’ils se connectent (quand ils le pourront) pendant, et au-delà de leur emploi du temps habituel. D’autant que la conception d’activités pédagogiques à distance est un travail supplémentaire. Il n'est pas question que l'emploi de technologies numériques soient l'occasion de flicage en contradiction avec les préconisations de la CNIL ou de non respect de la liberté pédagogique.

  • on utilise nos outils personnels (ordinateurs, téléphones) et on utilise les ressources pédagogiques que l'on veut. Nous sommes confinés comme toute la population et beaucoup d'entre nous partagent leur connexion et leur matériel avec un-e conjoint-e, des enfants...Pas de site informatique dans nos habitations.

  • on se connecte quand on peut ou quand on veut. Citons ici M. Sürig, DASEN : « Bien évidemment, ces modalités de travail à distance doivent faire l'objet d'une concertation pour tenir compte notamment des contraintes spécifiques (situations de fragilité, garde d'enfants, qualité de l'environnement informatique et de la connexion, missions habituelles ne pouvant être réalisées à distance, etc.). L'intérêt premier du service public de l'éducation doit ici se concilier avec la situation personnelle des agents, avec bon sens, pragmatisme et souplesse respective ». Donc, pas de distanciel à heure fixe bien évidemment.

Quid des personnels volontaires dans les écoles ?

RAPPEL : les enfants que l'on accueille sont ceux :

  • des personnels des établissements publics et privés de santé : hôpitaux, cliniques, centres de santé...

  • des personnels des établissements médico-sociaux accueillant personnes âgées et/ou handicapées

  • des professionnels « de ville » : médecins, infirmiers, aide-soignants, ambulanciers, auxiliaires de vie

  • personnels de l'ARS.

Citons très précisément le Ministre :"si un personnel soignant a un conjoint qui peut garder l'enfant, nous lui demandons de ne pas l'amener". Vous pouvez demander les cartes professionnelles, fiches de paie et attestation sur l'honneur de ne pas pouvoir s'organiser autrement à ces parents. CE N'EST PAS UNE RUMEUR !

Des collègues nous ont informés que certains parents soignants dont le conjoint est sans emploi ou confiné sans problème particulier ou télé-travail demandent que l'on garde leurs enfants. C'est nous mettre en danger délibérément en multipliant les élèves accueillis, les contacts et les déplacements.

Sur les enfants des soignants accueillis, retrouvez les consignes de JM Blanquer lui-même sur ce podcast de France Info entre 9'30 et 10'30.

Indemnisation et présence à l'école.

Interrogé par le SNUDI-FO, l'Inspecteur d'Académie nous fait cette réponse par message du Secrétaire Général :

1/ S'agissant des agents qui assurent l'accueil des enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire et qui rempliraient cette mission dans une école autre que celle de leur rattachement administratif, les IEN leur établiront un ordre de mission qui permettra la prise en charge de leurs frais de déplacement. La procédure à suivre est la même que celle habituelle (gestion avec le service des frais de déplacement).

S'ils sont titulaires remplaçants, ce sont alors les règles d'indemnisation via l'ISSR qui s'appliquent.

 

2/ S'agissant de la présence possible d'enseignants au delà des heures scolaires, cela reste dans le cadre du volontariat et fera alors l'objet d'une rémunération.

Note : la hauteur de cette rémunération ne nous a pas été communiquée.

Le SNUDI-FO demande que l'accueil qui est fait de ces élèves sur base du volontariat le soit dans le plus strict respect des règles sanitaires : savon ou gel hydro-alcoolique, serviettes jetables, masques homologués.

Lire ici le communiqué de Force Ouvrière

Quelques conseils du SNUDI-FO.

  • Notre employeur nous a fourni une adresse professionnelle pour faciliter les échanges administratifs et hiérarchiques. Il nous a ôté la possibilité de rediriger les messages vers une boîte personnelle pour éviter les virus (encore !) et pollutions électroniques. Ne l'utilisez pas pour communiquer avec des parents ! C'est la porte ouverte aux spams et autres courriers indésirables. Si vous voulez communiquer avec les parents, préférez une adresse que vous supprimerez après cette période de confinement.

  • Évitez de vous filmer, donnant des consignes ou conseils à vos élèves. Vous éviterez ainsi de vous retrouver sur les réseaux sociaux « à votre insu ».

  • Si vous voulez appeler des parents, faites-le en masquant votre numéro. Quelques collègues nous disent déjà regretter amèrement d'avoir communiqué leur numéro...

Directrices et directeurs en première ligne.

Rappelons ici que

  • c'est l'IEN qui organise le service avec les enseignant-es volontaires

  • c'est à l'employeur (rectrice, DASEN) de garantir la sécurité des personnels et de fournir les moyens de protection

  • les directeur-trices n'ont pas à « désigner des volontaires »

  • les directeur-trices sont des PE comme les autres et sont à l'école sur la base du volontariat. Plus que jamais, le SNUDI se félicite d'être opposé à un statut qui contraindrait les directeur-trices à prendre en charge la gestion de cette pandémie.

Dernières infos.

Loi d'urgence sanitaire : Pénicaud annonce que 6 jours de ce confinement pourront être pris par l'employeur sur le temps de congés. Elle annonce également que certains secteurs pourront déroger aux 35 heures.

Coronavirus ? Une aubaine pour les fossoyeurs du Code du Travail et non pas un grand moment de solidarité nationale !

Lire ici le communiqué de la FNEC-FP-FO

Blanquer estime que la reprise du travail dans les écoles pourrait se faire probablement le 4 mai. Pour l'instant, il exclut une modification des vacances (France Info, le 22 mars). Mais des messages contradictoires émanent de membres du gouvernement, laissant planer le doute.

Jour de carence : après d'interminables tergiversations, il est suspendu durant la période de confinement.

Lire ici le communiqué intersyndical

Les revendications demeurent.

A l'heure où les Ministres de la Santé ou de l’Éducation Nationale, le Président communiquent avec quasi la larme à l’œil sur l'honneur et le dévouement du Service Public, nous n’oublions pas que c'est avec surdité et violence que nos revendications ont été accueillies.

N'oublions pas qu'après les louanges parce qu'on a besoin de nous, reviendront les insultes et le mépris.

La politique anti-fonctionnaires et anti-service public de suppression des effectifs, des postes, des lits, des crédits alloués à la recherche ont précipité le pays dans le chaos à la première crise sanitaire.

Nous sommes exceptionnels mais partout en France des CTSD se tiennent en visio-conférence, parfois dans des conditions dantesques, sans que les délégué-es du personnel ne puissent y intervenir correctement et défendre les écoles frappées de suppressions.

Ne nous leurrons pas, les réformes sont suspendues (et nous nous en félicitons parce qu'avec les syndicats revendicatifs, nous l'avions demandé) mais pas enterrées. Demain, il faudra nous dé-confiner pour reprendre ce que l'on nous a volé : pensions, retraites, postes, démocratie...et les applaudissements aux fenêtres ne suffiront pas.

Vos délégués de secteur SNUDI-FO restent à votre entière disposition.

Prenez soin de vous et de vos proches. Nous avons hâte de vous retrouver en RIS, en stage et lors de nos tournées d'école.

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Un geste militant : faites tourner cette lettre d'info, notre liste de diffusion académique est en cours d'actualisation !

Injonctions, contrôle et télétravail : mise au point.

Alors que les déclarations du Ministre appellent à « une totale confiance et bienveillance », les injonctions et tentatives de contrôle obsessionnel pleuvent en dehors du tout cadre réglementaire et sanitaire.

Un petit rappel des règles concernant le télé-travail et la liberté pédagogique s'impose.

  • notre télé-travail échappe à tout cadre réglementaireRappelons que le décret n° 2016-151 du 11 février 2016 fixe les modalités et les conditions de mise en œuvre du télétravail dans la Fonction publique. Ces textes indiquent que doivent être respectés notamment le volontariat de l’agent, la fourniture de matériel, l’organisation du travail.

Nous n'avons jamais été équipés de matériel de téléphonie ou informatique, ni reçu de prime pour ce faire, rien ne nous oblige à posséder un pc, une connexion internet ni même un téléphone.

Sur le temps de travail, rappelons qu’on ne peut exiger des PE, comme on l’a lu, qu’ils se connectent (quand ils le pourront) pendant, et au-delà de leur emploi du temps habituel. D’autant que la conception d’activités pédagogiques à distance est un travail supplémentaire. Il n'est pas question que l'emploi de technologies numériques soient l'occasion de flicage en contradiction avec les préconisations de la CNIL ou de non respect de la liberté pédagogique.

  • on utilise nos outils personnels (ordinateurs, téléphones) et on utilise les ressources pédagogiques que l'on veut. Nous sommes confinés comme toute la population et beaucoup d'entre nous partagent leur connexion et leur matériel avec un-e conjoint-e, des enfants...Pas de site informatique dans nos habitations.

  • on se connecte quand on peut ou quand on veut. Citons ici M. Sürig, DASEN : « Bien évidemment, ces modalités de travail à distance doivent faire l'objet d'une concertation pour tenir compte notamment des contraintes spécifiques (situations de fragilité, garde d'enfants, qualité de l'environnement informatique et de la connexion, missions habituelles ne pouvant être réalisées à distance, etc.). L'intérêt premier du service public de l'éducation doit ici se concilier avec la situation personnelle des agents, avec bon sens, pragmatisme et souplesse respective ». Donc, pas de distanciel à heure fixe bien évidemment.

Quid des personnels volontaires dans les écoles ?

RAPPEL : les enfants que l'on accueille sont ceux :

  • des personnels des établissements publics et privés de santé : hôpitaux, cliniques, centres de santé...

  • des personnels des établissements médico-sociaux accueillant personnes âgées et/ou handicapées

  • des professionnels « de ville » : médecins, infirmiers, aide-soignants, ambulanciers, auxiliaires de vie

  • personnels de l'ARS.

Citons très précisément le Ministre :"si un personnel soignant a un conjoint qui peut garder l'enfant, nous lui demandons de ne pas l'amener". Vous pouvez demander les cartes professionnelles, fiches de paie et attestation sur l'honneur de ne pas pouvoir s'organiser autrement à ces parents. CE N'EST PAS UNE RUMEUR !

Des collègues nous ont informés que certains parents soignants dont le conjoint est sans emploi ou confiné sans problème particulier ou télé-travail demandent que l'on garde leurs enfants. C'est nous mettre en danger délibérément en multipliant les élèves accueillis, les contacts et les déplacements.

Sur les enfants des soignants accueillis, retrouvez les consignes de JM Blanquer lui-même sur ce podcast de France Info entre 9'30 et 10'30.

Indemnisation et présence à l'école.

Interrogé par le SNUDI-FO, l'Inspecteur d'Académie nous fait cette réponse par message du Secrétaire Général :

1/ S'agissant des agents qui assurent l'accueil des enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire et qui rempliraient cette mission dans une école autre que celle de leur rattachement administratif, les IEN leur établiront un ordre de mission qui permettra la prise en charge de leurs frais de déplacement. La procédure à suivre est la même que celle habituelle (gestion avec le service des frais de déplacement).

S'ils sont titulaires remplaçants, ce sont alors les règles d'indemnisation via l'ISSR qui s'appliquent.

 

2/ S'agissant de la présence possible d'enseignants au delà des heures scolaires, cela reste dans le cadre du volontariat et fera alors l'objet d'une rémunération.

Note : la hauteur de cette rémunération ne nous a pas été communiquée.

Le SNUDI-FO demande que l'accueil qui est fait de ces élèves sur base du volontariat le soit dans le plus strict respect des règles sanitaires : savon ou gel hydro-alcoolique, serviettes jetables, masques homologués.

Lire ici le communiqué de Force Ouvrière

Quelques conseils du SNUDI-FO.

  • Notre employeur nous a fourni une adresse professionnelle pour faciliter les échanges administratifs et hiérarchiques. Il nous a ôté la possibilité de rediriger les messages vers une boîte personnelle pour éviter les virus (encore !) et pollutions électroniques. Ne l'utilisez pas pour communiquer avec des parents ! C'est la porte ouverte aux spams et autres courriers indésirables. Si vous voulez communiquer avec les parents, préférez une adresse que vous supprimerez après cette période de confinement.

  • Évitez de vous filmer, donnant des consignes ou conseils à vos élèves. Vous éviterez ainsi de vous retrouver sur les réseaux sociaux « à votre insu ».

  • Si vous voulez appeler des parents, faites-le en masquant votre numéro. Quelques collègues nous disent déjà regretter amèrement d'avoir communiqué leur numéro...

Directrices et directeurs en première ligne.

Rappelons ici que

  • c'est l'IEN qui organise le service avec les enseignant-es volontaires

  • c'est à l'employeur (rectrice, DASEN) de garantir la sécurité des personnels et de fournir les moyens de protection

  • les directeur-trices n'ont pas à « désigner des volontaires »

  • les directeur-trices sont des PE comme les autres et sont à l'école sur la base du volontariat. Plus que jamais, le SNUDI se félicite d'être opposé à un statut qui contraindrait les directeur-trices à prendre en charge la gestion de cette pandémie.

Dernières infos.

Loi d'urgence sanitaire : Pénicaud annonce que 6 jours de ce confinement pourront être pris par l'employeur sur le temps de congés. Elle annonce également que certains secteurs pourront déroger aux 35 heures.

Coronavirus ? Une aubaine pour les fossoyeurs du Code du Travail et non pas un grand moment de solidarité nationale !

Lire ici le communiqué de la FNEC-FP-FO

Blanquer estime que la reprise du travail dans les écoles pourrait se faire probablement le 4 mai. Pour l'instant, il exclut une modification des vacances (France Info, le 22 mars). Mais des messages contradictoires émanent de membres du gouvernement, laissant planer le doute.

Jour de carence : après d'interminables tergiversations, il est suspendu durant la période de confinement.

Lire ici le communiqué intersyndical

Les revendications demeurent.

A l'heure où les Ministres de la Santé ou de l’Éducation Nationale, le Président communiquent avec quasi la larme à l’œil sur l'honneur et le dévouement du Service Public, nous n’oublions pas que c'est avec surdité et violence que nos revendications ont été accueillies.

N'oublions pas qu'après les louanges parce qu'on a besoin de nous, reviendront les insultes et le mépris.

La politique anti-fonctionnaires et anti-service public de suppression des effectifs, des postes, des lits, des crédits alloués à la recherche ont précipité le pays dans le chaos à la première crise sanitaire.

Nous sommes exceptionnels mais partout en France des CTSD se tiennent en visio-conférence, parfois dans des conditions dantesques, sans que les délégué-es du personnel ne puissent y intervenir correctement et défendre les écoles frappées de suppressions.

Ne nous leurrons pas, les réformes sont suspendues (et nous nous en félicitons parce qu'avec les syndicats revendicatifs, nous l'avions demandé) mais pas enterrées. Demain, il faudra nous dé-confiner pour reprendre ce que l'on nous a volé : pensions, retraites, postes, démocratie...et les applaudissements aux fenêtres ne suffiront pas.

Vos délégués de secteur SNUDI-FO restent à votre entière disposition.

Prenez soin de vous et de vos proches. Nous avons hâte de vous retrouver en RIS, en stage et lors de nos tournées d'école.

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