L'inFO du 62
L'inspection d'école, énième avatar de PPCR.
Dans son délire de contrôle, de mise au pas et de multiplication des chefs, pilotes et autres responsables RH, le Ministère instaure les inspections d'école, potentiellement audits à charge contre les écoles et leurs enseignant-es.
PPCR le prévoyait, il s'agissait de transformer l'inspection triennale (dans notre département) en accompagnement permanent, à la demande des enseignants ou de la hiérarchie. Nous y sommes. Constellations, inspections d'écoles, statut pour de chef pour le-la directeur-trice qui permet de lui empiler les tâches administratives pour que les IEN soient de manière quasi-permanente dans les écoles.
La formation (choisie) est évidemment nécessaire. Une remise en cause permanente et anxiogène de notre « professionnalité » est elle inadmissible.
Prochaine étape, faire des CPC de « mini-IEN » pour qu'ils-elles ne soient plus nos pairs.
L'évaluation d'école c'est non !
=> non à l'entrée des parents, usagers et des élus (mise sous tutelle politique) dans l'évaluation
=> respect des prérogatives des IEN pour l'évaluation
=> non à l'auto-évaluation qui consistera à se flageller et réciter des actes de contrition
=> non à de nouveaux évaluateurs de nos carrières et notre travail (CPC, personnels du 2nd degré, dircteurs...)
=> non à l'explosion des heures de travail (sur quel temps, cette auto-flagellation?) et des statuts des PE, CPC, directeurs et IEN.
Nos revendications restent intactes :
=> retrait de PPCR et de toutes ses déclinaisons : constellations, évaluations d'école, gel du point d'indice, liquidation et fusion des CAPD, CHSCT et autres instances représentatives du personnel
=> retrait de la loi « École de la Confiance » qui n'a jamais été aussi mal nommée
=> non au pilotage par l'évaluation
Fun fact comme disent les jeunes, les évaluations des usagers donnent les notes suivantes (source avis Google) : pour le Rectorat de Lille 1,9/5 (169 avis) et pour la DSDEN du Pas-de-Calais 1,5/5 (15 avis)...Loin, très loin de la moyenne. Ce qui ne saurait bien évidemment refléter la qualité du travail de ses agents.
L'évaluation des usagers, c'est souvent « règlement de compte » plus qu'une évaluation pérenne et objective. Une école, ce n'est ni un fast-food ni un camping. Les usagers n'en sont pas des clients.
RASED: le SNUDI défend les postes et les missions.
Prochaine étape de la dislocation de l'ASH et de l'inclusion systématique et sans moyens : l'explosion des RASED.
Chacun s'en est rendu compte : nous peinons à solliciter les collègues des RASED pour des prises en charge d'élèves de nos classes.
RASED incomplets, débordés, collègues des RASED à deux doigts du burn-out, enseignant-es-référent-es harassés de dossiers, l'ASH prend l'eau de toutes parts.
Prochaine étape : transformation des RASED en pôles-ressources.
Autrement dit, plutôt que d'être au contact des élèves, plutôt que de faire profiter à nos élèves en difficulté de leur expertise, il s'agira de délester les RASED des élèves au profit d'un rôle de « conseil » auprès des enseignant-es abandonnés à leur sort avec des élèves dont l'inclusion est difficile, voire impossible.
Une attaque contre nos conditions de travail, une économie faite sur le dos des enfants en situation de handicap. Une mesure qui finalement fait sens avec la baisse des APL, des retraites, de l'indemnisation du chômage, l'augmentation du temps de travail des AESH: s'attaquer aux plus fragiles, toujours.
Une fois de plus, l'école devient son propre recours...une vieille lune du Ministre Allègre.
On s'auto-évalue, on s'auto-forme dans des visios perturbées par des problèmes techniques et chronophages, on s'auto-critique, et dernière étape, on va s'auto-débrouiller avec des conseils distillés par des collègues spécialisés qui ne le demandent pas.
Comment imaginer que cela ne va pas créer des tensions entre les "conseilleurs" détachés des élèves et les enseignant-es dans les classes ?
=> non au changement de destination des RASED
=> des RASED complets (au minimum 1 RASED pour 800 élèves)
=> non aux constellations imposées au RASED
=> réouverture des postes supprimés entre 2007 et 2012 et jamais recréés, par quelque gouvernement que ce soit !
(Re)-lire notre communiqué "RASED" ici
Crise sanitaire : des postes !
Nous ne voulons pas de fermeture des écoles. En Guadeloupe, les collègues confinés en début d'année se sont vu obligés de rattraper les jours non-travaillés. Pour 3 jours non-travaillés, la Rectrice de Guadeloupe a décidé d'écourter les vacances de 12 jours contre l'avis du SNUDI-FO. Un précédent ?
On l'a vu, l’État d'Urgence permanent permet d'un trait de plume de modifier le calendrier scolaire de manière autoritaire.
Cette année, c'est le jeudi 7 juillet que nous fermerons les portes de nos classes. Si nous n'y prenons pas garde, notre temps de travail va exploser.
A l'école comme à l'hôpital, il faut des postes !
=> la réquisition de locaux afin de dédoubler toutes les classes pour pouvoir distancier et ne pas brasser allègrement
=> l'ouverture dans tous les départements de la liste complémentaire pour ce dédoublement, pour pérenniser le remplacement. Dans certaines circos, on atteint 10, 12, 14 absences non remplacées et les élèves sont joyeusement répartis et brassés
=> réouverture des lits fermés par le Ministre Véran.
Note : le télé-enseignement n'est toujours pas statutaire...il faudra plus qu'une prime de 150 euros pour changer ça.
Carte scolaire
Un premier chiffre est tombé : -2.
Il s'agit de la dotation nationale pour le 1er degré qui sera légèrement négative. L'état démographique de notre département laisse craindre pour l'attribution des moyens pour le Pas-de-Calais.
Si vous nourrissez une quelconque crainte, renvoyez-nous d'ores et déjà votre fiche de suivi et contactez votre délégué de secteur.
Calendrier prévisionnel : 28 janvier GT / 4 février CTSD 1er degré, téléchargez notre fiche de suivi ici
L'inspection d'école, énième avatar de PPCR.
Dans son délire de contrôle, de mise au pas et de multiplication des chefs, pilotes et autres responsables RH, le Ministère instaure les inspections d'école, potentiellement audits à charge contre les écoles et leurs enseignant-es.
PPCR le prévoyait, il s'agissait de transformer l'inspection triennale (dans notre département) en accompagnement permanent, à la demande des enseignants ou de la hiérarchie. Nous y sommes. Constellations, inspections d'écoles, statut pour de chef pour le-la directeur-trice qui permet de lui empiler les tâches administratives pour que les IEN soient de manière quasi-permanente dans les écoles.
La formation (choisie) est évidemment nécessaire. Une remise en cause permanente et anxiogène de notre « professionnalité » est elle inadmissible.
Prochaine étape, faire des CPC de « mini-IEN » pour qu'ils-elles ne soient plus nos pairs.
L'évaluation d'école c'est non !
=> non à l'entrée des parents, usagers et des élus (mise sous tutelle politique) dans l'évaluation
=> respect des prérogatives des IEN pour l'évaluation
=> non à l'auto-évaluation qui consistera à se flageller et réciter des actes de contrition
=> non à de nouveaux évaluateurs de nos carrières et notre travail (CPC, personnels du 2nd degré, dircteurs...)
=> non à l'explosion des heures de travail (sur quel temps, cette auto-flagellation?) et des statuts des PE, CPC, directeurs et IEN.
Nos revendications restent intactes :
=> retrait de PPCR et de toutes ses déclinaisons : constellations, évaluations d'école, gel du point d'indice, liquidation et fusion des CAPD, CHSCT et autres instances représentatives du personnel
=> retrait de la loi « École de la Confiance » qui n'a jamais été aussi mal nommée
=> non au pilotage par l'évaluation
Fun fact comme disent les jeunes, les évaluations des usagers donnent les notes suivantes (source avis Google) : pour le Rectorat de Lille 1,9/5 (169 avis) et pour la DSDEN du Pas-de-Calais 1,5/5 (15 avis)...Loin, très loin de la moyenne. Ce qui ne saurait bien évidemment refléter la qualité du travail de ses agents.
L'évaluation des usagers, c'est souvent « règlement de compte » plus qu'une évaluation pérenne et objective. Une école, ce n'est ni un fast-food ni un camping. Les usagers n'en sont pas des clients.
RASED: le SNUDI défend les postes et les missions.
Prochaine étape de la dislocation de l'ASH et de l'inclusion systématique et sans moyens : l'explosion des RASED.
Chacun s'en est rendu compte : nous peinons à solliciter les collègues des RASED pour des prises en charge d'élèves de nos classes.
RASED incomplets, débordés, collègues des RASED à deux doigts du burn-out, enseignant-es-référent-es harassés de dossiers, l'ASH prend l'eau de toutes parts.
Prochaine étape : transformation des RASED en pôles-ressources.
Autrement dit, plutôt que d'être au contact des élèves, plutôt que de faire profiter à nos élèves en difficulté de leur expertise, il s'agira de délester les RASED des élèves au profit d'un rôle de « conseil » auprès des enseignant-es abandonnés à leur sort avec des élèves dont l'inclusion est difficile, voire impossible.
Une attaque contre nos conditions de travail, une économie faite sur le dos des enfants en situation de handicap. Une mesure qui finalement fait sens avec la baisse des APL, des retraites, de l'indemnisation du chômage, l'augmentation du temps de travail des AESH: s'attaquer aux plus fragiles, toujours.
Une fois de plus, l'école devient son propre recours...une vieille lune du Ministre Allègre.
On s'auto-évalue, on s'auto-forme dans des visios perturbées par des problèmes techniques et chronophages, on s'auto-critique, et dernière étape, on va s'auto-débrouiller avec des conseils distillés par des collègues spécialisés qui ne le demandent pas.
Comment imaginer que cela ne va pas créer des tensions entre les "conseilleurs" détachés des élèves et les enseignant-es dans les classes ?
=> non au changement de destination des RASED
=> des RASED complets (au minimum 1 RASED pour 800 élèves)
=> non aux constellations imposées au RASED
=> réouverture des postes supprimés entre 2007 et 2012 et jamais recréés, par quelque gouvernement que ce soit !
(Re)-lire notre communiqué "RASED" ici
Crise sanitaire : des postes !
Nous ne voulons pas de fermeture des écoles. En Guadeloupe, les collègues confinés en début d'année se sont vu obligés de rattraper les jours non-travaillés. Pour 3 jours non-travaillés, la Rectrice de Guadeloupe a décidé d'écourter les vacances de 12 jours contre l'avis du SNUDI-FO. Un précédent ?
On l'a vu, l’État d'Urgence permanent permet d'un trait de plume de modifier le calendrier scolaire de manière autoritaire.
Cette année, c'est le jeudi 7 juillet que nous fermerons les portes de nos classes. Si nous n'y prenons pas garde, notre temps de travail va exploser.
A l'école comme à l'hôpital, il faut des postes !
=> la réquisition de locaux afin de dédoubler toutes les classes pour pouvoir distancier et ne pas brasser allègrement
=> l'ouverture dans tous les départements de la liste complémentaire pour ce dédoublement, pour pérenniser le remplacement. Dans certaines circos, on atteint 10, 12, 14 absences non remplacées et les élèves sont joyeusement répartis et brassés
=> réouverture des lits fermés par le Ministre Véran.
Note : le télé-enseignement n'est toujours pas statutaire...il faudra plus qu'une prime de 150 euros pour changer ça.
Carte scolaire
Un premier chiffre est tombé : -2.
Il s'agit de la dotation nationale pour le 1er degré qui sera légèrement négative. L'état démographique de notre département laisse craindre pour l'attribution des moyens pour le Pas-de-Calais.
Si vous nourrissez une quelconque crainte, renvoyez-nous d'ores et déjà votre fiche de suivi et contactez votre délégué de secteur.
Calendrier prévisionnel : 28 janvier GT / 4 février CTSD 1er degré, téléchargez notre fiche de suivi ici