L'inFO du 62
Flash inFO du 17 octobre 2023
Premier degré : pas à la hauteur de l'événement. |
Alors que les personnels du second degré ont été appelés à se réunir de 8 à 10h pour évoquer l'assassinat de M. Bernard, les PE, eux, sont priés de le faire sur le temps de récréation ou entre le plat et le dessert.
Le risque, c'est la banalisation des attentats contre les personnels de l'éducation nationale à l'heure où une journée de deuil national, par exemple, n'eut pas été de trop.
La vie d'un professeur et l'hommage qui doit lui être rendu valent plus de respect que soixante secondes de silence et une fiche-ressource "pédagogique".
Dès hier, les directeur-trices se sont retrouvés dans des situations complexes. Au mépris de leur propre abattement, il leur a fallu gérer à la fois les différents ressentis des collègues, les questions des parents, leurs inquiétudes (avec parfois des demandes d'éluder le sujet "trop anxiogène"), et, pour certains, de nouveau saisir des mairies pour réitérer leurs demandes de mise en sécurité des locaux.
Ce qui est évident, c'est que la réponse institutionnelle est faible à tous les niveaux mais que le premier degré a encore décroché la palme.
Une exception notable aurait pu être faite pour les écoles d'Arras. Le SNUDI-FO déplore ce peu de considération.
Nous manquons de tout : remplaçants, AED, AESH, psyEN, assistants sociaux, infirmières et médecins scolaires, enseignants spécialisés. L'école ne peut pas devenir un bunker sécuritaire encadré par les forces de l'ordre, c'est évident.
Néanmoins, lui rendre les moyens de fonctionner dignement et correctement est urgent.
"Faire vivre les valeurs de la République" ne peut pas rester un slogan publicitaire sans moyens.
Penser et faire penser. |
En visant les professeurs, les terroristes visent avant tout la liberté de penser, la liberté et le devoir qui nous est le nôtre de "faire penser" nos élèves.
Nous réitérons notre soutien à leurs familles, leurs collègues, leurs élèves ainsi qu'aux collègues blessés.
Flash inFO du 17 octobre 2023
Premier degré : pas à la hauteur de l'événement. |
Alors que les personnels du second degré ont été appelés à se réunir de 8 à 10h pour évoquer l'assassinat de M. Bernard, les PE, eux, sont priés de le faire sur le temps de récréation ou entre le plat et le dessert.
Le risque, c'est la banalisation des attentats contre les personnels de l'éducation nationale à l'heure où une journée de deuil national, par exemple, n'eut pas été de trop.
La vie d'un professeur et l'hommage qui doit lui être rendu valent plus de respect que soixante secondes de silence et une fiche-ressource "pédagogique".
Dès hier, les directeur-trices se sont retrouvés dans des situations complexes. Au mépris de leur propre abattement, il leur a fallu gérer à la fois les différents ressentis des collègues, les questions des parents, leurs inquiétudes (avec parfois des demandes d'éluder le sujet "trop anxiogène"), et, pour certains, de nouveau saisir des mairies pour réitérer leurs demandes de mise en sécurité des locaux.
Ce qui est évident, c'est que la réponse institutionnelle est faible à tous les niveaux mais que le premier degré a encore décroché la palme.
Une exception notable aurait pu être faite pour les écoles d'Arras. Le SNUDI-FO déplore ce peu de considération.
Nous manquons de tout : remplaçants, AED, AESH, psyEN, assistants sociaux, infirmières et médecins scolaires, enseignants spécialisés. L'école ne peut pas devenir un bunker sécuritaire encadré par les forces de l'ordre, c'est évident.
Néanmoins, lui rendre les moyens de fonctionner dignement et correctement est urgent.
"Faire vivre les valeurs de la République" ne peut pas rester un slogan publicitaire sans moyens.
Penser et faire penser. |
En visant les professeurs, les terroristes visent avant tout la liberté de penser, la liberté et le devoir qui nous est le nôtre de "faire penser" nos élèves.
Nous réitérons notre soutien à leurs familles, leurs collègues, leurs élèves ainsi qu'aux collègues blessés.